JurisprudencesCode civil article 126. La jurisprudence francophone des Cours suprĂȘmes. 288 rĂ©sultats trouvĂ©s :
Introduire une demande de protection dâun proche devant un juge des tutelles pour obtenir un placement sous curatelle ou tutelle est une dĂ©marche qui doit remplir des conditions prĂ©cises, dĂ©finies par la loi. Notamment il est nĂ©cessaire de produire un certificat mĂ©dical circonstanciĂ© par un expert inscrit sur la liste du procureur, sous peine dâirrecevabilitĂ©. Comment se le procurer, surtout si la personne que lâon veut protĂ©ger refuse de rencontrer le mĂ©decin expert ?Rappel de la loi Selon lâarticle 431 du code civil la demande est accompagnĂ©e, Ă peine dâirrecevabilitĂ©, dâun certificat circonstanciĂ© dâun mĂ©decin inscrit sur la liste du procureur, dont le coĂ»t sera uniforme et fixĂ© par dĂ©cret. ComplĂ©tĂ© par lâarticle 1218 du code de procĂ©dure civile. â La requĂȘte aux fins dâouverture dâune mesure de protection dâun majeur comporte, Ă peine dâirrecevabilitĂ© 1o Le certificat mĂ©dical circonstanciĂ© prĂ©vu Ă lâarticle 431 du code civil ; 2o LâidentitĂ© de la personne Ă protĂ©ger et lâĂ©noncĂ© des faits qui appellent cette protection au regard de lâarticle 428 du mĂȘme code. Quel mĂ©decin est habilitĂ© Ă le dĂ©livrer ? Il sâagit dâun mĂ©decin expert inscrit sur la liste du procureur. Cette liste est distribuĂ©e par le greffe des tutelles du tribunal dâinstance du lieu de rĂ©sidence habituelle de la personne que lâon veut protĂ©ger. Ce tribunal territorialement est connu par le site du MinistĂšre de la Justice. Aucun autre expert nâest compĂ©tent pour placer une mesure de protection. La personne qui est Ă lâinitiative de la demande doit prendre rendez-vous par tĂ©lĂ©phone avec le mĂ©decin expert. Si votre proche peut se dĂ©placer, le rendez-vous aura lieu au cabinet du mĂ©decin. Si elle ne peut pas, il viendra lâexaminer Ă son domicile. Le coĂ»t du certificat est variable selon si le mĂ©decin voit la personne Ă son cabinet ou Ă son domicile. Quel est lâobjet du certificat ? Il est dĂ©fini par lâarticle 1219 du code de procĂ©dure civile. â Le certificat mĂ©dical circonstanciĂ© prĂ©vu par lâarticle 431 du code civil 1° DĂ©crit avec prĂ©cision lâaltĂ©ration des facultĂ©s du majeur Ă protĂ©ger ou protĂ©gĂ© ; 2° Donne au juge tout Ă©lĂ©ment dâinformation sur lâĂ©volution prĂ©visible de cette altĂ©ration ; 3° PrĂ©cise les consĂ©quences de cette altĂ©ration sur la nĂ©cessitĂ© dâune assistance ou dâune reprĂ©sentation du majeur dans les actes de la vie civile, tant patrimoniaux quâĂ caractĂšre personnel, ainsi que sur lâexercice de son droit de vote. Le certificat indique si lâaudition du majeur est de nature Ă porter atteinte Ă sa santĂ© ou si celui-ci est hors dâĂ©tat dâexprimer sa volontĂ©. Le certificat est remis par le mĂ©decin au requĂ©rant sous pli cachetĂ©, Ă lâattention exclusive du procureur de la RĂ©publique ou du juge des tutelles. Le mĂ©decin expert pourra solliciter lâavis du mĂ©decin traitant. Il est Ă souhaiter que cette possibilitĂ© devienne la rĂšgle, car le mĂ©decin traitant est lâun des intervenants le plus proche de la personne. Il sera peut-ĂȘtre moins rĂ©ticent Ă rĂ©pondre aux interrogations dâun de ses confrĂšres lui-mĂȘme soumis au secret mĂ©dical. Une fois le certificat mĂ©dical obtenu Le certificat mĂ©dical sera remis sous plis cachetĂ© Ă lâusage exclusif du juge des tutelles et du procureur de la RĂ©publique pour ĂȘtre dĂ©posĂ© en mĂȘme temps que la requĂȘte. Certains experts lâenvoient directement au juge. En gĂ©nĂ©ral, ils donnent sommairement Ă lâaccompagnant le rĂ©sultat de leur examen et indiquent sâils prĂ©conisent une tutelle ou une curatelle. Mais ce nâest pas obligatoire. Les parties pourront consulter le certificat dans le dossier car elles y auront accĂšs par autorisation du juge. Au cours de lâaudition des parties, le juge en donnera lecture de toute façon. Seul lâavocat du majeur Ă protĂ©ger pourra en avoir une copie pour son simple usage personnel. Ainsi ce certificat est lâĂ©lĂ©ment essentiel de la procĂ©dure. Si la personne protĂ©gĂ©e refuse de rencontrer le mĂ©decin Il est frĂ©quent que la personne Ă protĂ©ger refuse de collaborer Ă la procĂ©dure. Deux solutions se prĂ©sentent le certificat de carence et le signalement au procureur de la RĂ©publique. Le certificat de carence Le dĂ©ni de la maladie est un des symptĂŽmes de la maladie dĂ©gĂ©nĂ©rative. Un certificat de carence du mĂ©decin expert, sâil est accompagnĂ© dâĂ©lĂ©ments complĂ©mentaires comme le mauvais entretien du logement, le non paiement des charges, le refus de la prĂ©sence dâauxiliaires de vie et de prendre ses mĂ©dicaments, permettra au juge dâouvrir une procĂ©dure en vue dâune protection. Pour obtenir un certificat de carence si la personne faisant objet de la demande ne se rend pas au rendez-vous, 30 ⏠forfaitaires seront Ă verser au mĂ©decin expert. Le signalement au procureur de la RĂ©publique Il existe un autre moyen de passer outre au refus de collaboration de la personne Ă protĂ©ger, câest obtenir une dĂ©signation de lâexpert par le procureur de la RĂ©publique. La demande, appelĂ©e signalement, est Ă adresser au service civil du Parquet du tribunal de grande instance du lieu de rĂ©sidence habituelle par lettre, recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception. Lâadresse du tribunal compĂ©tent se trouve sur le site du MinistĂšre de la Justice. Le signalement doit ĂȘtre le plus complet possible et expliquer pourquoi un besoin urgent de protection est nĂ©cessaire, notamment parce quâil y a danger psychologique, physique ou financier grave pour la personne. Il sera accompagnĂ© des piĂšces justificatives et il est nĂ©cessaire de proposer de payer lâexpert. En cas dâimpossibilitĂ© le coĂ»t de lâexpertise sera pris sur les fonds de lâaide juridictionnelle. AprĂšs une Ă©ventuelle vĂ©rification par la police, le procureur dĂ©signera un expert. Une telle dĂ©cision est souvent efficace et lâexpert peut ainsi se prĂ©senter muni dâun mandat judiciaire. La dĂ©signation de lâexpert sur signalement par le procureur peut prendre plusieurs mois. Elle est donc Ă rĂ©server aux cas graves de danger imminent pour la personne qui provoquera une dĂ©cision au plus vite sâil est rĂ©ellement prouvĂ©. Pour faire lever ou rĂ©duire la mesure Pour Ă©viter les frais, il a Ă©tĂ© admis par circulaire du MinistĂšre de la Justice que le certificat du mĂ©decin traitant, gĂ©nĂ©raliste ou spĂ©cialiste, est suffisant. Il arrive en effet souvent que le mĂ©decin expert examine la personne juste aprĂšs une crise ou un accident de santĂ©. Lorsque la personne est entendue par le juge on peut constater une nette amĂ©lioration de son Ă©tat et le juge pourra prononcer une mesure moins grave comme une curatelle au lieu dâune tutelle, voire dire quâil nây a lieu Ă protection. En cas de doute ou de contradiction entre les deux certificats, le juge ordonnera une contre-expertise. Conseil pratique Il est rare que les mĂ©decins experts, trĂšs expĂ©rimentĂ©s, nâarrivent pas Ă entrer chez une personne. On peut tenter de faire prendre conscience Ă son proche que de refuser de participer Ă lâexpertise est un bon moyen de se retrouver sous tutelle contre son grĂ©. Il sâagit en effet dâun dĂ©ni qui dĂ©montre en soi le besoin dâassistance ou de reprĂ©sentation et fait partie du diagnostic mĂ©dical. Lâon peut donc la persuader de collaborer en indiquant quâelle pourra dĂ©montrer ainsi quâelle est parfaitement capable de gĂ©rer ses affaires. Câest un bon argument qui fonctionne bien. Merci de vous connecter pour publier une discussion. Se connecterRessourceDu 25/05/2022 au 28/10/2022Nouvelle tournĂ©e pour la Caravane Tous Aidants » en 2022 Lieu 24 Ă©tapes dans toute la France En savoir plusDu 02/06/2022 au 24/01/2023Solutions Aidants des rendez-vous thĂ©matiques d'une heure pour vous apporter conseils et solutions pratiques Lieu Toute la France En savoir plusDu 18/10/2021 au 31/12/2022Allo Alzheimer, une antenne d'Ă©coute pour vous Antenne d'Ă©coute tĂ©lĂ©phonique En savoir plus JurisprudencesCode civil article 866. 42 rĂ©sultats trouvĂ©s : | Belgique, Cour de cassation, 12 octobre 2017, C.17.0120.N se fonder Ă cet effet ni sur l'article866 ni sur l'article 1017 du Code judiciaire et qu'il ne peutCour de cassation de Belgique ArrĂȘt * N° C.17.0120.N M.EX.T BELGIUM, s.a., Me Huguette Geinger, avocat Ă la Cour de cassation, contreLa dĂ©claration d'appel prĂ©vue Ă l'article 901 du code de procĂ©dure civile doit mentionner le nom des reprĂ©sentants des intimĂ©s en premiĂšre le cas prĂ©vu au deuxiĂšme alinĂ©a de l'article 930-1, l'appelant remet au greffe ou lui adresse par lettre recommandĂ©e avec demande d'avis de rĂ©ception autant d'exemplaires de la dĂ©claration qu'il y a d'intimĂ©s et de reprĂ©sentants, plus deux. Le greffier adresse aussitĂŽt un exemplaire Ă chacun de ces reprĂ©sentants par lettre la dĂ©claration d'appel est faite par voie postale, le greffe enregistre l'acte Ă la date figurant sur le cachet du bureau d'Ă©mission et adresse Ă l'appelant un rĂ©cĂ©pissĂ© par tout moyen.Larticle 1435 du code de procĂ©dure civile prĂ©voit que « les officiers publics ou ministĂ©riels ou les autres dĂ©positaires d'actes sont tenus de dĂ©livrer, Ă charge de leurs droits,expĂ©dition ou copie des actes aux parties elles-mĂȘmes, Ă leurs hĂ©ritiers ou ayants droit . ». Question 1. La qualitĂ© d'hĂ©ritier ne sâacquiert-elle qu
Rappel des rĂšgles relatives Ă la procĂ©dure dâexequatur. I- Quelle est la dĂ©finition de lâexequatur ? Lâexequatur est une dĂ©cision par laquelle le juge français rend exĂ©cutoire une sentence arbitrale, une dĂ©cision de justice ou un acte Ă©tranger, sur le territoire national français. En lâabsence de cette procĂ©dure, ces derniers nâauraient en principe pas force exĂ©cutoire, de sorte quâils ne sauraient ĂȘtre appliquĂ©s ni faire lâobjet dâune exĂ©cution forcĂ©e en France. La procĂ©dure dâexequatur est prĂ©vue aux dispositions des articles 509 Ă 509-9 du Code de procĂ©dure civile ainsi que dans les diffĂ©rentes conventions internationales signĂ©es et ratifiĂ©es par la France. II- Quelle est la juridiction compĂ©tente pour connaĂźtre de la procĂ©dure dâexequatur ? La procĂ©dure dâexequatur relĂšve de la compĂ©tence exclusive du Tribunal Judiciaire. La procĂ©dure est contradictoire. Le Tribunal est saisi par voie dâassignation ou par voie de requĂȘte conjointe des parties. Le recours Ă un avocat est obligatoire. Le Tribunal Judiciaire territorialement compĂ©tent est en principe celui du lieu oĂč demeure le dĂ©fendeur. Toutefois, lâarticle 42 du Code de procĂ©dure civile prĂ©voit que si le dĂ©fendeur nâa ni domicile ni rĂ©sidence connus, le demandeur peut saisir la juridiction du lieu oĂč il demeure ou encore celle de son choix sâil demeure Ă lâĂ©tranger. Enfin, le recours Ă la traduction assermentĂ©e peut-ĂȘtre nĂ©cessaire. III- Quelles sont les conditions pour engager une procĂ©dure dâexequatur ? Il importe de distinguer selon que la dĂ©cision de justice Ă©trangĂšre a Ă©tĂ© rendue au sein de lâUnion EuropĂ©enne ou non. A- Si la dĂ©cision de justice a Ă©tĂ© rendue au sein de lâUnion EuropĂ©enne. Il est inutile de recourir Ă la procĂ©dure dâexequatur pour les dĂ©cisions rendues au sein de lâUnion EuropĂ©enne ayant trait Ă lâĂ©tat civil des personnes mariage, adoption, etc. La reconnaissance de ces dĂ©cisions est de plein droit en France et permet la transcription des dĂ©cisions Ă©trangĂšres sur les actes dâĂ©tat civil des personnes. Dans cette hypothĂšse, le demandeur doit procĂ©der par voie de requĂȘte auprĂšs du Service Central dâĂtat Civil de Nantes. Par ailleurs, les dĂ©cisions rendues au sein de lâUnion EuropĂ©enne ayant trait aux personnes et aux biens pension alimentaire, droit de visite, tutelle, droit de garde, etc. sont prĂ©sentĂ©es au directeur de greffe du Tribunal Judiciaire compĂ©tent par le biais dâune requĂȘte aux fins de constatation de la force exĂ©cutoire. B- Si la dĂ©cision de justice a Ă©tĂ© rendue en dehors de lâUnion EuropĂ©enne. Pour accorder lâexequatur en lâabsence de conventions internationales Ă une dĂ©cision de justice Ă©trangĂšre, le Juge français doit sâassurer que trois conditions sont remplies la compĂ©tence indirecte du juge Ă©tranger, fondĂ©e sur le rattachement du litige au juge saisi ; la conformitĂ© Ă lâordre public international de fond et de procĂ©dure ; lâabsence de fraude Ă la loi ; le juge de lâexequatur nâa donc pas Ă vĂ©rifier que la loi appliquĂ©e par le juge Ă©tranger est celle dĂ©signĂ©e par la rĂšgle de conflit de lois française. Attention ! Le Juge français ne peut pas intervenir dans lâapplication de la loi Ă©trangĂšre relevant de la seule autoritĂ© judiciaire Ă©trangĂšre et ne peut pas non plus modifier la dĂ©cision Ă©trangĂšre. Ces conditions sont cumulatives, de sorte lâexequatur sera refusĂ©e si lâune des condition fait dĂ©faut.. 287 144 492 181 77 173 424 17