Aprèsla vague de suicides il y a trois ans, Renault avait mis en place un plan d'urgence pour améliorer les conditions de travail dans l'entreprise. Pourtant un nouveau drame vient de se produire. Chacun ayant droit au respect de sa vie privée au sens de l’article 9 du code civil, il ne peut être procédé à un licenciement pour une cause tirée de la vie privée du salarié que si le comportement de celui-ci, compte-rendu de la nature de ses fonctions et de la finalité propre de l’entreprise, a créé un trouble caractérisé au sein de cette dernière. Jean Carbonnier, célèbre juriste et professeur de droit du XXe siècle, définit la vie privée comme étant une sphère secrète de vie d’où il aura le pouvoir d’écarter les tiers. Chacun ayant droit au respect de sa vie privée au sens de l’article 9 du code civil, il ne peut être procédé à un licenciement pour une cause tirée de la vie privée du salarié que si le comportement de celui-ci, compte tenu de la nature de ses fonctions et de la finalité propre de l’entreprise, a créé un trouble caractérisé au sein de cette dernière. Aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire directe ou indirecte en raison des raisons évoquées à l’article du code du travail. Cet article s’analyse comme une interdiction faite à l’employeur de porter atteinte aux droits et libertés individuelles en entreprise, une nécessaire limitation entre vie privée et vie professionnelle. Cette notion de vie privée désigne selon le lexique juridique, l’appropriation, par chacun des informations relatives à son existence qui sont personnelles dont la seule violation peut entraîner réparation. A l’heure de l’expansion exponentielle des communications dans les sociétés, on peut s’interroger sur le champ réservé à la liberté de jouissance reconnu au salarié de sa vie privée en tant qu’être humain lorsque cette liberté effleure la vie professionnelle. Les limites entre la vie privée et la vie professionnelle ont été rappelées plusieurs fois dans des arrêts de la chambre sociale de la cour de cassation. Au sens du code du travail à son article nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives des restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché. L’affaire Baby loup, Cass. Soc. 25 juin 2014 n°612, selon laquelle une salariée a été licenciée pour faute grave en raison du port du voile sur son lieu de travail alors même que les dispositions du règlement intérieur l’interdisaient. Après avoir dénoncé ce licenciement en justice, la cours d’appel avait statué en faveur de la directrice de la crèche. Après pourvoi en cassation par la salariée, la Cour de cassation rappelle que les dispositions du règlement intérieur instaurant une restriction générale et imprécise ne répondaient pas aux exigences de l’article du code du travail et rendaient de ce fait nul le licenciement. Cet arrêt a soulevé le principe de neutralité et le principe de laïcité. Selon le principe de neutralité, les agents du service public ne doivent pas manifester leurs opinions, qu’elles soient politiques ou religieuses dans le cadre de leur fonction. Le champ que couvre la protection des libertés individuelles est assez large au sens du code du travail et nécessite à chaque fois une attention particulière des organes de régulation pour ne pas attenter à la vie privée des salariées et ainsi éviter de causer un trouble manifestement grave portant atteinte à l’ordre public au sein de l’entreprise. On observe au sein de chaque société une concurrence entre les droits relatifs à la vie privée du salarié, incluant la liberté d’expression, et ceux relatifs au pouvoir disciplinaire de l’employeur. Si les pouvoirs accordés à l’employeur sont assez étendus, ils rencontrent des limites par la protection établie en faveur du salarié. Au sens de l’article 10 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme - CEDH-, toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorité publique et sans considération de frontière. Tandis que l’article 8 garantie quant à lui le droit au respect de la vie privée et familiale en établissant que toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance. Le code du travail quant à la liberté individuelle et à la liberté collectivité à l’égard du salarié, à son article dispose les salariés bénéficient d’un droit à l’expression directe et collective sur le contenu, les conditions d’exercice et l’organisation de leur travail. L’arrêt Clavaud, Cass. Soc. 28 avril 1988, n° 87-41804 consacre la décision du juge selon laquelle le droit d’expression directe et collective des salariés, qui leur permet de s’exprimer en termes critiques à l’égard de l’entreprise, rend le licenciement prononcé pour ce motif sans cause réelle et sérieuse. Souvent, il arrive que certains employeurs considèrent que les salariés abusent de leurs libertés d’expression pour exceller en critiques sur les décisions de gestion des employeurs faisant ainsi mauvaises publicités à leur encontre. L’arrêt Clavaud, Cass. Soc. 28 avril 1988, en est l’exemple type. En l’espèce, un ouvrier Caoutchoutier de la société Dunlop avait été licencié à la suite d’une publication d’un article dans un quotidien relatant ses conditions de travail à un journaliste. La Cour de cassation avait jugé que ce licenciement était nul. Elle avait précisé que l’exercice du droit d’expression dans l’entreprise étant, en principe, dépourvu de sanction, il ne pouvait en être autrement hors de l’entreprise où il s’exerce, sauf abus, dans toute sa plénitude. Ce qui veut dire que la liberté est le principe et l’abus en est l’exception et donc susceptible d’être sanctionné. Ces outils de protection du salarié ont donc une portée relativement large. En effet, ils constituent un écran face au pouvoir disciplinaire de l’employeur concernant deux axes importants. Le premier concernant la liberté de critiquer les décisions prises par la société ou ses représentants dans la limite de propos respectueux. Le second concernera la possibilité pour le salarié de dénoncer des actes qu’il pense être illicite. Par ailleurs l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse dispose que toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés. Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait, est une injure. Bien que la protection accordée au salarié soit relativement étendue, il n’en reste pas moins qu’elle se heurte à certaines limites. En effet, comme tout droit, la liberté d’expression trouve sa limite dans la notion d’abus de droit. De ce fait, toute forme d’insulte, de mépris ou diffamation consistant à porter atteinte à l’intégrité de la personne, est constitutive d’infraction répréhensible par la loi et pouvant constituer une faute grave de la part du salarié, justifiant son licenciement par l’employeur. Il est à noter que la protection de l’intégrité d’un individu est au même titre que la protection de la vie privée, une liberté fondamentale défendue par la convention européenne des droits de l’homme. En effet, la frontière entre la protection de l’intégrité d’un individu et la liberté d’expression est très étroite. Un salarié a été licencié pour faute grave pour avoir dans un courriel adressé à sa compagne, insulté sa hiérarchie et annoncé son absence à son poste de travail l’après-midi, malgré une précédente sanction disciplinaire pour absence injustifiée. Il a saisi la juridiction prud’homale d’une demande de dommages-intérêts au titre de la rupture. D’abord, la cour d’appel, qui a relevé que ce courriel litigieux avait été malencontreusement transmis par le salarié en copie à une salariée de l’entreprise, a constaté que l’employeur en avait eu connaissance par le fait même de l’intéressé. Ensuite, le message, envoyé par le salarié aux temps et lieu du travail, qui était en rapport avec son activité professionnelle, ne revêtait pas un caractère privé et pouvait être retenu au soutien d’une procédure disciplinaire à son encontre. La Cour de cassation dans sa décision du 2 février 2011, n° après avoir relevé que le salarié avait ainsi insulté son employeur et annoncé son absence non autorisée alors même qu’il venait de faire l’objet d’une mise à pied disciplinaire pour des absences injustifiées, la cour a pu, sans avoir à effectuer une autre recherche, retenir que le comportement du salarié justifiait la rupture immédiate de son contrat. Une autre limite tend à se dégager à savoir que le salarié doit toujours respecter les obligations contractuelles résultants de son contrat de travail. Lorsque le fait reproché au salarié se rattache à la vie professionnelle et est donc susceptible de fonder un licenciement pour faute, l’employeur est en droit de le prononcer. Un salarié, engagé en qualité de moniteur d’atelier par une association par contrat à durée indéterminée, a été licencié pour faute grave ; contestant ce licenciement, il a saisi la juridiction prud’homale de demandes en paiement de diverses sommes. Doit être rejeté le moyen du pourvoi formé par le salarié qui, pour reprocher à la cour d’appel d’avoir jugé son licenciement fondé sur une cause réelle et sérieuse, soutient que les agissements d’un salarié dans sa vie personnelle ne sont pas constitutifs d’une cause de licenciement et que le jour où il avait tenu le propos incriminé, il se trouvait à un stand sur une foire, en dehors de son temps et de son lieu de travail et en arrêt maladie. La Cour de cassation dans son arrêt du 10 décembre 2008, n° BC V n°245, après avoir relevé que les propos injurieux tenus par le salarié concernaient sa supérieure hiérarchique et avaient été prononcés, la cour a pu en déduire que le fait litigieux se rattachait à la vie de l’entreprise et dire son licenciement fondé sur une cause réelle et sérieuse. On constate à travers ces exemples que la liberté d’expression atteint ses limites en outrepassant la frontière avec le respect de l’intégrité défendu par l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme. Il est important de noter que certains facteurs viendront favoriser la caractérisation de la faute grave, à savoir si ce mépris exercé à l’encontre de l’employeur est exercé de manière expressément publique, la volonté d’atteindre l’intégrité de la victime sera alors difficilement contestable ce qui permet de qualifier la situation plus aisément de faute lourde. A contrario, certaines circonstances viendront permettre d’atténuer l’aisance de la qualification en faute lourde, à savoir si les allégations portées à l’encontre de l’employeur revêtent une certaine forme d’humour, ou de sarcasme. Avec l’accroissement toujours plus important des moyens de communication, un nouveau type de contentieux semble avoir vu le jour et celui-ci concerne la problématique des réseaux sociaux. En effet, une forme d’éventuelle faute semble être apparue et notamment par le biais de la publication de messages médisants envers l’employeur sur les réseaux sociaux. Peuvent-ils constituer une faute grave motivant un licenciement pour motif légitime ? Cette étude fera l’objet de notre prochain article. Retenons simplement que l’article 9 du code civil et l’article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme garantissent à chacun le droit au respect de sa vie privée. Sont ainsi protégés l’ensemble des droits fondamentaux liberté de mœurs, de conviction…, mais également les comportements relevant de la vie quotidienne. Un employeur ne saurait, en vertu de ce principe, fonder un licenciement sur un fait étranger de travail, relevant de la vie privée du salarié, sans apporter la preuve que ce fait cause un préjudice à son entreprise. Un fait de la vie privée serait un motif de licenciement si celui-ci causerait un trouble important à l’entreprise, s’il constituerait un manquement de l’intéressé à une obligation découlant de son contrat de travail, si ce fait se rattachait à la vie professionnelle et serait ainsi susceptible de fonder un licenciement pour faute, etc. La liberté est le principe et l’abus en est l’exception et donc, susceptible d’être sanctionné.
Lasituation actuelle de la Suisse aux plans social, économique et budgétaire, montre que notre « modèle », malgré sa faible adéquation au changement, la « navigation à vue » qu'il induit et la faiblesse des exécutifs qu'il implique, s'est avéré d'une efficacité remarquable depuis un demi-siècle. Il a été déterminant dans l'élévation du niveau de vie des Suisses et leur

Publié le 9 avr. 2013 à 101Mis à jour le 6 août 2019 à 000Retour aux sources pour Pascal Clément. A soixante-sept ans, l'ancien garde des Sceaux rejoint le cabinet d'avocats FTPA qui l'avait embauché en 1982. Quelques cheveux blancs et huit mandats de député plus tard, les semelles rompues aux coulisses de deux ministères, l'ancien élu UMP y revient, au sein du département contentieux. C'est le retour de l'enfant prodige ! », déclare Antoine Tchekhoff, cofondateur du cabinet. A l'époque, Pascal Clément siégeait à l'Assemblée nationale depuis quatre ans à peine. Un des rares élus à avoir sauvé son poste après l'élection de François Mitterrand, il venait de prendre conscience de la dangerosité de la vie politique ». La droite avait fait l'objet d'une saignée colossale », raconte, affable, l'ex-ministre de la Justice sous Jacques Chirac, sirotant un thé avenue Foch, dans les bureaux flambant neufs de ce cabinet indépendant, auprès duquel Dominique de Villepin a exercé, un temps, ses fonctions d'avocat. Or il me fallait assurer mes arrières car malheureusement, en France, l'expérience politique n'est pas considérée comme bonne, notamment par les entreprises », déplore Pascal débuts chez Rank XeroxLes entreprises, cet homme courtois, plein d'humour selon ses proches mais qui a son franc-parler, les connaît les pieds sur terre, ses premiers pas professionnels, c'est au sein de Rank Xerox qu'il les a faits. Armé d'une maîtrise de droit et d'une licence en philosophie, cet ancien de Science po y est même resté sept ans, gravissant les échelons du département marketing. Avant de s'élancer dans la politique, sa vraie vocation », assure-t-il. On ne réussit que ce pour quoi profondément on est fait », estime ce chasseur, né à Boulogne et père de quatre enfants. D'ailleurs, l'animal politique n'hésite pas à s'interrompre, jetant un oeil sur une alerte de son portable, pour fustiger un propos ou une réforme portée par la majorité. Aussi a-t-il, chez FTPA pendant vingt ans, exercé son métier d'avocat en pointillé ». Car sur ses nombreux mandats dans la Loire - il fut maire de Saint-Marcel-de-Félines un quart de siècle, mais aussi président du conseil général et, bien sûr, député jusqu'en juin - se sont greffées ses tâches de juge à la Haute Cour de justice, de vice-président de l'Assemblée nationale ou encore de président de la commission des Lois. Sans oublier ses responsabilités de secrétaire général du Parti 1993, ce fidèle de Raymond Barre, son professeur », son maître », entre au gouvernement Balladur comme ministre, chargé des Relations avec l'Assemblée nationale. Mais rien, à ses yeux, n'a jamais égalé son statut de ministre de la Justice, un poste d'un pouvoir symbolique considérable, le seul qui porte le nom d'une vertu », dit solennellement ce dernier, à qui son père, professeur à HEC Montréal et repreneur de la revue catholique L'Homme nouveau », a parlé de la France toute sa vie ». Malgré toutes ses responsabilités, il est toujours resté accessible et bon », souligne Antoine Tchekhoff. Mais Pascal Clément se veut lucide Le métier de ministre est d'une immense fragilité. Pour le faire il faut être enraciné dans un territoire », dit-il, égratignant au passage le projet de non-cumul des mandats. Car l'homme est opiniâtre, et fier, très fier, d'avoir été si souvent réélu dans sa circonscription. On peut être élu la première fois contre le sortant. Mais être élu huit fois est un sort réservé à quelques happy-few. »Après la Chancellerie et l'écriture de deux ouvrages, dont un consacré au duc de Persigny, il s'est rallié au cabinet d'avocats américain Orrick Rambaud Martel, conseillant notamment Vivendi. Il est revenu, il y a quelques jours, chez FTPA. J'aime tant plaider ! », avoue-t-il.

Odeaux cabinets - L'art se cultive. Service Joke > Insolite. Petit poème écrit sans doute aux toilettes, le meilleur siège qui soit pour trouver l'inspiration. Malgré l'humour et la vertu. Il faut ici montrer son cul. Malgré la haine et la fierté. Il faut ici se

le poème le petit endroit » met en musique un acte d'une grande banalité aller aux toilettes. description avec lotus planète, embarquez pour un m. cinq petits poèmes à afficher à l'intérieur de votre porte de wc vous qui venez ici. dans une humble posture, de vos flans alourdis. déposer un fardeau, Vu sur Vu sur petits poèmes que nous pouvons retrouver dans nos lieux d'aisances permettant de le rendre les stations prolongées fort agréables. er poème. À compter du premier , une politique d'utilisation des toilettes entrera en application et ce , afin d'avoir une méthode plus consistante de calculer le temps Vu sur Vu sur culture et toilettes. pour ce lieu de passage obligé qui a inspiré les plus grands avant de quitter l'oubliette. jetez vos yeux sur la cuvette. n'imitez pas poème le cabinet de toilette est un poème d'Évariste de parny extrait du recueil poésies érotiques . Vu sur Vu sur matin, gant de toilette, tu m' frottes des pieds à la tête. ce n' est pas toujours la fête, souvent , j' fais la binette. le savon ce démon, veut me. a u x c a b i n e t s. malgré l'humour et la vertu. il faut ici montrer son cul. malgré la haine et la fierté. il faut ici se défroquer. malgré l'amour et la tendresse. Vu sur Vu sur toilette. À l'œuvre tenant ! toilette et gratterie. l'absorbent tout entier. le chat,. si propre tel qu'il est, si bien peigné déjà,. se lisse avec eanf Vu sur Vu sur Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectées lors de votre utilisation de leurs services. Vous consentez à nos cookies si vous continuez à utiliser notre site vos cookies

Malgrél'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer Malgré l'amour et la tendresse Il faut ici montrer. joelle et ses anges . joelle et ses anges: joelle et ses anges: Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. joelle et ses anges. amusement discussion

L’économie n’est pas une science, pas une science exacte du moins. C’est un mélange d’objectivité des chiffres et de perceptions subjectives, de réalités quantifiables et de confiance des investisseurs, ménages et opérateurs financiers. Ces dernières quarante-huit heures, ce n’est ainsi pas l’état de santé de l’économie américaine qui a fait plonger les marchés boursiers. Au moment même où les cours baissaient, les indicateurs américains faisaient, au contraire, état d’une accélération de l’activité industrielle et d’un recul des suppressions d’emplois, signe de l’optimisme des chefs d’entreprises. C’est malgré les chiffres que les Bourses ont baissé et cette dégringolade tient à la crise de confiance provoquée par les scandales affectant les entreprises américaines. Il y eut d’abord, à la fin de l’année dernière, l’affaire Enron, ce courtier en énergie devenu la coqueluche des marchés, ce nouveau Panama dont il s’est avéré qu’il courrait devant ses dettes à coup de maquillages et de sociétés-écrans. Dans la foulée, c’est le cabinet Andersen, l’un des tout premiers cabinets comptables du monde, qui s’est écroulé pour avoir prêté la main aux falsifications d’Enron. Puis les langues se sont déliées. La justice s’est mobilisée. Merill Lynch, l’un des grands agents de change new-yorkais, a manqué chavirer quand les juges ont découvert que ses analystes recommandaient d’investir dans des sociétés qu’ils jugeaient sans valeur et, de proche en proche, la suspicion s’est étendue à toutes les grandes entreprises, globalement soupçonnées et accusées de manipuler leurs comptes pour faire monter leurs actions en grand nombre de mentir à leurs actionnaires. C’est un nouveau scandale qui a ainsi provoqué, lundi, l’actuel malaise des Bourses. Alors, pourquoi ? Pourquoi l’embrouille comptable a-t-elle pris des proportions d’épidémie aux Etats-Unis ? Hier, dans le New York Times, Paul Krugman, l’un des meilleurs économistes américains, donnait sa réponse. Les gros actionnaires, expliquait-il, ont inventé, il y a deux décennies de personnellement intéresser les PDG et leurs cadres à la montée des cours en leur accordant des paquets d’actions préférentielles qui leur permettaient de devenir milliardaires en quelques années. Ce fut une révolution. On est ainsi passé d’une période où les managers se sentaient responsables du long terme, et notamment de leurs salariés, à une nouvelle culture où seuls comptaient les résultats immédiats, les dégraissages et les fusions-acquistions les plus spectaculaires, facteurs d’emballement des titres. Ca a marché, du moins pour les actionnaires, tellement bien marché, écrit Paul Krugman qu’il n’y avait plus qu’un pas à faire pour que cette avidité ne mène aux tripatouillages. C’est en effet ce qui s’est passé et, à l’heure du bilan, quand le capitalisme réalise qu’il s’est peut-être bien tiré dans le pied, une course à la vertu s’amorce accompagnée par une nouvelle génération d’économistes, Paul Krugman ou le Prix Nobel Joseph Stiglitz, qui prêchent la régulation, le long-terme, l’éthique, le profit bien sûr mais par la création de richesses et non plus l’incitation aux malversations et à l’illusion financière. Avec un zeste d’étatisme, un autre libéralisme, timidement, s’esquisse.
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Dictionnairepratique et essentiel, le nouvel ouvrage d'Anne Ducasse présente les vertus et les propriétés énergétiques de 101 aliments, boissons, épices et aromates en indiquant leur saveur, leur mouvement et leur nature. Connaître et comprendre cela nous permettra d'harmoniser notre alimentation avec notre caractère afin de rester en
Le grand ménage promis par le premier ministre Jean Charest dans les dépenses gouvernementales pourrait bien s'arrêter aux portes des cabinets politiques, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne. Tout indique que les ministres et le premier ministre pourront continuer à dépenser à leur guise dans leur cabinet respectif, malgré le plan d'austérité budgétaire déposé le 30 mars par la présidente du Conseil du trésor, Monique Gagnon-Tremblay. De diverses façons, les cabinets de ministres et du premier ministre pourront en fait se soustraire aux diverses mesures que contient le plan d'action ou les contourner. Le plan d'action vise à faire en sorte que l'appareil gouvernemental donne l'exemple, en s'imposant d'ici 2013-2014 une série de compressions budgétaires devant contribuer au retour à l'équilibre budgétaire. Or, le plan d'action est pratiquement muet sur le sort réservé aux cabinets, et ce, même si leur budget, au total, a fait un bond important entre 2003 et 2009, passant de 18,9 millions $ à 26,4 millions $. Rien, dans le plan, n'annonce de sacrifice à ce chapitre. Au total, le gouvernement compte sur quelque 467 personnes pour seconder les élus dans leur tâche dans les cabinets. Le plan d'action n'annonce pas, non plus, de réduction d'effectifs à ce chapitre. Pour ce qui est de la rémunération du personnel de cabinet, par contre, le document est plus bavard. Québec abolira les primes au rendement et s'alignera sur les salaires négociés avec la fonction publique. Ce que le document ne dit pas, cependant, c'est que, contrairement aux fonctionnaires, les employés de cabinet pourront bénéficier de passe-droit. Grâce à la procédure de dérogation aux règles, certains obtiennent un revenu bien supérieur aux normes en vigueur. En 2009, c'était le cas de quatre directeurs de cabinet et 13 attachés politiques. Par exemple, le salaire maximal prévu pour un directeur de cabinet est de 116 000 $. Mais le salaire offert à Philippe Dubuisson, quand il dirigeait le cabinet de l'ex-ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, atteignait 155 000 $, soit 25 pour cent plus que la norme. Simon Turmel, directeur de cabinet de la ministre de l'Immigration, Yolande James, et François Crête, directeur de cabinet de la ministre du Développement durable, Line Beauchamp, échappent eux aussi aux normes salariales, selon des données obtenues en vertu de la Loi d'accès à l'information. Québec a aussi décrété un gel de la masse salariale globale» des ministères jusqu'en 2013-2014 et imposé une réduction de 10 pour cent de leur budget de fonctionnement d'ici là. Mais qu'est-ce qui empêchera un ministre d'appliquer ces mesures uniquement au palier administratif, en préservant le budget de son cabinet? L'important, aux yeux du Conseil du trésor, c'est que l'objectif soit respecté», a répondu la porte-parole de la présidente du Conseil du trésor, Geneviève Villemure-Denis. C'est à chaque ministre de prendre ses responsabilités pour que la réduction soit effective en 2013-2014», a-t-elle ajouté. La ministre Gagnon-Tremblay a quant à elle décliné une demande d'entrevue à ce sujet. Malgrél'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer Malgré l'amour et la tendresse Il faut ici montrer ses fesses. Poussez ! poussez ! les constipés Le temps ici n'est pas compté Venez ! venez ! foules empressées Soulager là votre diarrhée Car en ces lieux souvent chéris Même le papier y est fourni. Soit qu'on y pète, soit Les managers dont on se souvient sont ceux qui font preuve de courage et vont de l'avant dans les situations difficiles. istock En janvier dernier, le cabinet Mc Kinsey publiait une étude visant à recenser les caractéristiques de leadership des entreprises les plus performantes. Aucune des qualités, aussi remarquables soient-elles, ne fait référence à la notion de courage. S'il ne s'agit pas d'une compétence nommée comme telle, le courage n'est-il pas l'attitude ou le savoir-être essentiel d'un leader d'équipe en environnement compétitif et changeant? Au travers de mon expérience de management dans une société en perpétuel mouvement fusion-acquisition, croissance, innovation... et mon activité de coaching de dirigeants et entrepreneurs, j'aimerais apporter un éclairage sur cette notion de courage managérial. Un manager courageux se distingueQuel est le manager qui vous a le plus inspiré? Quel est celui que vous avez le plus aimé? Etait-ce parce qu'il avait du charisme, une bonne vision, un talent d'orateur, une écoute de vos idées, une attitude très terrain, la clarté des objectifs, une rapidité d'analyse et de prise de décision, ou peut-être un peu tout cela et même plus encore? Et ce plus, quel serait-il? Celui ou celle qui s'est distinguée à vos yeux mérite que l'on s'arrête quelques instants et qu'on nomme précisément ses qualités. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement N'a-t-il pas ou elle été capable de défendre les intérêts de l'équipe nonobstant le risque encouru de conflit? Ce manager a-t-il osé dire oui à une idée de lancement produit et fait taire des peurs intimes? Il ou elle a peut-être travaillé des nuits entières sur des demandes d'augmentation pour ses meilleurs contributeurs tout en renonçant à se servir personnellement dans le budget contraint. Face à une maison-mère américaine, il a pu justifier le report d'une restructuration avec diplomatie, fermeté, conscient aussi de ne pas être éternel dans son poste. Ces exemples illustrent quelques traits de courage managérial que nous tenterons de définir. Aller de l'avant dans toutes les situationsLe manager n'est pas un héros. Il n'est pas attendu qu'il sacrifie sa vie au profit de l'entreprise pour disparaître. Ce rappel est destiné aux quelques bourreaux de travail qui investissent tout et pour qui tout se passe bien tant que l'entreprise le leur rend bien. Pas héros, donc. Il s'agit plutôt d'être engagé dans l'entreprise, engagé auprès de ses équipes, à l'écoute des clients. Il y a la notion de "dedans" et du "pour". On peut aussi penser au courage d'entreprendre. Sortir de son bureau qui n'est pas une tour d'ivoire et monter au front, pour faire, dire la vérité, demander, agir. Le pouvoir de l'action, faire sans entraver la liberté d'initiative des équipes, assumer son périmètre de responsabilité et intervenir. Cette capacité d'entreprendre permet de conduire le changement. Aller de l'avant, mener l'aventure et ne pas préférer son confort. Dire les choses à bon escient, avec mesure, accepter d'entendre même le "pas agréable" en contrôle de ses réactions. Etre dans la vérité, ne pas dire ses quatre vérités à un supérieur ça se passe rarement bien mais dire la vérité à tous ceux à qui on rend compte, ses collaborateurs, savoir expliquer en espérant qu'ils sauront entendre. Le courage c'est aussi une forme de persévérance qui donne de la force face à l'adversité, la volonté de poursuivre en dépit d'échecs, de résultats insatisfaisants. Ce sont des qualités de résistance comme la résistance à des tentations de fuite ou d'inaction. Je me lève le matin malgré la fatigue, je contrôle ma paresse contextualisée, je résiste à la tentation de craquer. Le courage s'exprime dans le risque et l'incertitude. L'objectif à atteindre sera perçu comme supérieur à l'alternative de ne rien faire. L'enjeu vaut la prise de risque mesurée. L'équipe elle-même renforce la motivation du chef à prendre fait et cause pour elle leurs résultats, la relation de confiance, "ils en valent la peine". Le manager n'est pas un héros, il ne met pas en danger son équipe ou l'entreprise, il exerce son sens critique. Son courage est moral. Qui est-on pour manager avec courage?Le courage va avec une forme d'honnêteté et de conscience de soi. Honnêteté car il faut avoir des valeurs pour "mouiller sa chemise". Etre congruent entre ce que l'on dit et ce que l'on fait. Etre aligné aussi avec ses propres valeurs et celles prônées par l'entreprise. Une vertu masculine? Pas nécessairement si l'on admet que Marie Curie est un exemple de courage et de persévérance dans son engagement scientifique et la poursuite de ses recherches bien après le décès accidentel de son époux. Ceci suppose aussi une bonne dose de conscience de soi qui je suis, comment je fais vivre mes valeurs, à quoi mon rôle sert-il, en quoi cela est il important pour moi et pour l'organisation. On peut affirmer qu'il n'y a pas de manager courageux sans organisation qui y "encourage". L'entreprise, au travers de ses valeurs, de son recrutement, de zones de dialogue, reconnaîtra la prise d'initiative, la liberté d'expression, les confrontations de points de vue. Avec des leaders et des managers courageux, elle y gagnera en adhésion, performance collective, rétention des talents. Puissent les modèles de recrutement et les grilles d'évaluation reconnaître le courage comme une attitude clef. Puissent les "potentiels managers" rêver d'exprimer leur engagement pour servir l'entreprise et leurs équipes. Puissent les promus toujours se souvenir de cette promesse faite à eux-mêmes. Par extension, les collaborateurs d'un tel manager se verront à leur tour courageux et engagés pour leur chef d'abord, pour l'entreprise ensuite. Et si l'exemple forge la force de l'âme, alors rappelons-nous Churchill "Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal, c'est le courage de continuer qui compte" Nelson Mandela "J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre." anne-caroline-moeller Les plus lus OpinionsChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner . 131 104 68 100 101 193 138 42

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